Meeting with Lorenzo Castore

08.10.2019

 Nous vous invitons ce vendredi 11 octobre à partir de 18H pour découvrir les 2 portfolios d'artiste de Lorenzo Castore.

Ces photographies font partie de la série LAND réalisée par Lorenzo Castore en 2018 dans la région minière et industrielle de la Silésie, au sud-ouest de la Pologne.

Les deux séries de coffrets en bois- une verticale et une horizontale- sont produites en édition de 8 chacunes et contiennent 10 photographies tirées sur plaques de fer galvanisé de 14,5 par 22 centimètres, 10 supports en bois pour exposer les oeuvres et une paire de gants noir.

Les coffrets sont réalisés par LUCE Studio et produits par Lorenzo Castore, LUCE Studio et Le Plac'Art Photo.

Les tirages ont été émulsionnés et tirés par Matteo Alessandri dans le laboratoire chez LUCE à Rome en septembre et octobre 2019.

Les images sélectionnées ont été prises avec une caméra Olympus endommagée qui permet au hasard à la lumière d’entrer dans le cadre, concevoir un modèle imprévisible de cercles qui pourraient ressembler à des lunes ou des planètes ou des ballons ou des boulons ou des clous ou tout ce que le spectateur souhaite y voir dedans.
 
J’ai eu un tel appareil pendant un moment et je ne l’ai jamais réparé, mais de toute façon je l’ai utilisé avec soin.
J’ai tendance à être extrêmement sceptique au sujet des effets en photographie qui se prêtent à être décoratifs et inutilement cool.
En même temps j’ai été très attiré par un tel mystérieux et incontrôlable dysfonctionnement fascinant et je ne voulais pas en profiter de manière fortuite.
 
J’attendais la bonne occasion qui s’est ensuite matérialisée lorsque j’ai été invité par le Musée de Gliwice pour une résidence artistique en Silésie.
 
Je connaissais bien la région parce que j’y ai vécu et photographié pendant de longues et intenses périodes entre 1999 et 2001.
 
Quand j’ai eu la chance de revenir en arrière, il était clair pour moi que c’était enfin le moment de tester les possibilités d’une telle caméra erratique.
Le résultat de ces erreurs rappelle fortement un monde disparu et hors du temps qui s’est transformé en ruines et en archéologie industrielle sur une période relativement courte.
 
L’effet d’une telle décadence génère une aura magique qui me ramène à une origine primordiale, déconnectée de l’époque de l’histoire telle que je la perçois dans ma vie quotidienne: le temps contemporain et le temps historique s’annulent et en créent un autre qui reste suspendu.
C’est un thème central et crucial dans ma photographie - Ma propre obsession pour un moulin à vent chimérique-
qui est de tromper le temps recréant un espace qui ne donne pas de références temporelles.
 
We are delighted to invite you this Friday 11th October at 6pm to discover the 2 artist's  portfolios of Lorenzo Castore
 
 These photographs belong to the series LAND shot by Lorenzo Castore in 2018 in the mining and industrial region of Silesia, South Western Poland.

The two sets of wooden boxes - one vertical and one horizontal – are produced in an edition of 8 and each contains 10 images printed on galvanized iron plates 14,5x22 centimeters, 10 wooden supports to display the plates and a pair of black gloves.

The boxes are designed by LUCE Studio and produced by Lorenzo Castore, LUCE Studio and Le Plac’Art Photo.

The plates were emulsified and printed by Matteo Alessandri at LUCE dark-room in Rome on September and October 2019.

The images selected were shot with a damaged Olympus camera that randomly allows light to enter the frame, designing an unpredictable pattern of circles that might look like moons or planets or balloons or bolts or nails or whatever the viewer wish to see in there.

I had such camera for a while and I never fixed it but anyhow I used it carefully. 
I have the tendency of being extremely sceptical about photography tricks that indulge to be decorative and unnecessarily cool. 
At the same time I was very attracted by such mysterious and uncontrollable fascinating malfunction so even more I didn't want to take advantage of it cheaply.
 
I was waiting for the right opportunity that then materialised when I was invited by the Museum in Gliwice for an art residency in Silesia. 
 
I knew the region well because I lived and photographed there for long and intense periods between 1999 and 2001. 
 
When I had the chance to go back it was clear to me that it was finally the time to test the possibilities of such erratic camera. 
The result of those errors strongly recalls a vanishing and out-of-time world that turned into ruins and industrial archeology over a relatively short period of time. 
 
The effect of such decay generates a magical aura that brings me back to a primordial origin, disconnected from the time of history as I perceive it in my everyday life: contemporary time and history time cancel each other and create another that remains suspended. 
This is a central and crucial theme in my photography - my own obsessive quixotic windmill - that is to fool time recreating a space that doesn't give temporal references.